À des milliers de kilomètres plus au sud, en Mauritanie, la côte a reculé de plusieurs dizaines de kilomètres, tandis que l’intérieur des terres est ravagé par la sécheresse et les tempêtes qui se succèdent à un rythme toujours plus élevé.
Les sols arables ont disparu. Le pays est exsangue. Le peuple se meurt de tout : famine, soif, épidémies, conflits ethniques…Aya est jeune, ses frères plus encore. Comme l’essentiel des survivants, elle se jette sur la route en quête d’un monde meilleur.

Très rapidement, des dizaines de millions de personnes convergent vers le nord, moins impacté par le changement climatique. L’Europe et l’Amérique leur font bon accueil. La solidarité est exemplaire.

Pendant un temps.

Car les structures, les nations, les peuples, sont très vite submergés par le nombre de migrants. Ce qui avait été annoncé comme un exode prend l’allure d’une invasion.
Les ressources manquent, la violence s’installe, l’étranger devient la cause de tous les maux.

Comme aux heures les plus sombres, les pires instincts de l’homme refont surface. Les états se replient sur eux et le nationalisme grimpe en flèche. La loi du plus fort est érigée en règle absolue.
La survie ne tient qu’à un fil. Celle de Lisa et d’Aya plus que nulle autre.

Katharsis nous montre ce que pourrait être notre futur si la question climatique n’est pas rapidement prise au sérieux. Un monde où nous serons toujours plus nombreux à nous partager de moins en moins d’espace et de ressources.
Une bombe qui n’attend plus que d’exploser